Auprès de mon arbre

Après deux expositions conséquentes autant en termes d’énergie dépensée que de rayonnement (rappelons qu’ « Italiennes Modèles » a été montrée au Musée d’Orsay, et ce avec un succès louable), le musée Hébert opte pour un terrain plus familier : ses propres collections. Sont ainsi présentées des œuvres qui ont été l’objet d’un achat ou d’un don, et qui ont la particularité d’avoir un sujet commun : le paysage. Dans le Cabinet des dessins situé au premier étage, l’on découvre des aquarelles d’Ernest Hébert lui-même, ainsi que sa vraie palette d’aquarelle, outil de travail usé qui porte la marque du temps, exhibant crânement les tâches de couleur restantes comme ultimes traces de vie et d’activité du peintre. Dans la grande galerie du rez-de-chaussée, les différentes toiles n’appellent pas l’œil avec la même intensité. Des deux tableaux gigantesques imposant leur stature au visiteur l’un nous aura plus interpellé : plus sombre, plus puissant que son voisin, « Le retour des fenaisons » du parisien Ernest Hareux, découvre sans pudeur son ciel d’orage, ses dégradés de bleu à la beauté étourdissante et son réalisme hors du commun. Une petite aquarelle d’Achard installée sur son chevalet nous séduit quant à elle par sa clarté et ses coups de pinceau sensibles à l’œil. Le musée en profite pour nous éclairer sur sa politique d’acquisition, en présentant sous vitrine des fiches d’inventaire illustrant les étapes nécessaires pour adopter une œuvre. De vieux papiers datant du XIXe siècle – signés de la main de Gabrielle Hébert, la femme du peintre – à un registre clairement contemporain : l’occasion était trop belle.
LGPaysages d’ici, 30 ans d’acquisition du musée Hébert
Jusqu’au 18 octobre, au Musée Hébert

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