Panorama / Une nouvelle fois, l’Espace Vie Étudiante et Radio Campus joignent leurs forces pour nous offrir un événement musical à la hauteur des précédents. C’est le Campus Grenoble Festival #1, là, maintenant, tout de suite. DG & FC
Soit une radio attachée à son exigence en matière de découvertes sonores dans tous les styles, émergents ou non. Soit son déménagement providentiel dans un nouveau bâtiment du campus, destiné à rendre la vie des étudiants plus fresh (bon, on schématise, hein), une structure recelant une pépinière d’assos délicatement dénommée EVE. Nul besoin de valse ou de flirts poussés, la connexion allait se faire quasi d’elle-même. Depuis le printemps 2004, L’Espace Vie Étudiante et Radio Campus organisent, main dans la main, sans détourner le regard de leurs préoccupations communes, pléthore de concerts de qualité (voir ci-contre). Dans des conditions auditives loin d’être optimales, entendons nous bien, mais dans les manques cruels dont souffrent les programmations de l’agglo dédiées aux musiques actuelles (inutile de suivre notre regard, tous les yeux sont déjà rivés dessus), ce lieu devint rapidement un oasis. Après le foudroyant succès des lives organisés dans le cadre des 10 ans de Radio Campus, l’on se demandait gentiment, sans agressivité, si un événement de ce genre allait se reproduire. Joie, c’est le cas.Bonheurs électroniquesEn termes de sélection musicale, rien à dire, cette première édition est un sans faute, qui commence en douceur avec une première soirée à l’initiative de l’émission Jah Fever, logiquement orientée roots reggae et dub. Après une savoureuse sélection « oldies » assurée par Papa Flo, activiste reggae de longue date, on entrera dans le vif du sujet avec les excellents Nucleus Roots, formation créée en 1996 à Manchester des cendres du groupe Community Charge. Collectif à dimension variable représenté pour l’occasion par Paul Lush à la console de mixage, Peter Teck aux claviers, et Country Culture, Moses et Ossie Gad au chant, Nucleus Roots diffuse un gros son digital méchamment accrocheur dans la plus pure tradition UK Dub, atténué par les vocaux mélodiques et plus roots de ses 3 chanteurs. L’ensemble impressionne par la subtilité de ses compositions, qu’on vous recommande hardiment de découvrir en live. Changement d’ambiance le lendemain avec une soirée orientée électro hybride organisée par Chica-Chic. Tête d’affiche de la soirée, TEPR balancera son live sur-efficace à mi-chemin entre électro-techno abrasive, hip-hop digital, et dance music putassière, (cf. interview), accompagné de Tomcats in Tokyo (en encadré), et de Gangpol und Mit, dont le live électronica 8bits débridé renforcé de projections vidéo new school est précédé d’une excellente réputation. Enfin, la dernière soirée, signée Rapanization, fera la part belle à l’électro hip-hop, avec la venue de l’excellent combo new-yorkais Airborn Audio (en encadré également), secondé par Puzzle ainsi que Rouge à Lèvres, formation à mi-chemin entre rap funky et électro-house (!) dans laquelle on retrouve Supermicro, activiste de longue date du hip-hop français décalé déjà présent sur la mythique mixtape L’Antre de la folie (avec James Delleck, La Caution, TTC…).Campus Grenoble Festival #1du 18 au 20 mai, à EVE
