Gospel crado

1ère partie / Pour être tout à fait honnête, il y a une semaine, on n’avait absolument jamais entendu parler du Reverend Vince Anderson... Emannuel Alarco

Fort heureusement, une âme charitable (et plus au courant) nous a enjoint à visiter le site dudit révérend, prétextant un grain qui valait le détour. En fait de grain, le Reverend Vince Anderson est un authentique grand malade. Comme on les aime. Un coup d’œil à sa bio suffit pour mesurer l’ampleur des dégâts. L’homme serait (on dit “serait”, car dans un souci déontologique excessif, on souhaite prendre nos distances avec un récit pour le moins fantoche qu’on ne saurait cautionner sans en avoir vérifié les moindres détails), l’homme, donc, serait né en Californie en 1970 pendant que ses parents profitaient de leurs vacances pour visiter, entre autres, le plus grand télescope du monde. Dès l’enfance, le petit Vince (initialement prénommé Nathan Robert, mais bon, ça c’est une autre histoire) ressent l’appel de Dieu et se tourne vers la fine fleur des groupes de musique chrétienne. Un peu plus tard, en 94, il prend carrément le taureau par les cornes et quitte son sud natal pour gagner New-York et y suivre des études pour devenir prêtre méthodiste. Dieu m’a donné la voixTrois mois plus tard, c’est un nouvel appel du tout-puissant, qui cette fois l’encourage à prêcher dans les bars et les tavernes. Il plaque tout et armé de son accordéon et de sa voix rocailleuse, il sévit de façon de plus en plus régulière dans les clubs de la grosse pomme. La suite s’écoute (enfin pas sur le site, ça marche pas !) et prend très vite la forme d’un label que le révérend créé en 2001 : Dirty Gospel records. Le principe est simple : il s’agit d’un “gospel noir” (en Français dans le texte), empreint de chrétienté et de musique d’église, mais que ne nierait pas l’aspect humain de… l’homme. Un gospel qui aime le sang et la sueur que Dieu nous a donnés et qui les honore en se roulant dedans le plus souvent possible. Alors, Reverend Vince Anderson, un Costes évangélisateur ? Musicalement, en tout cas, c’est du côté de Tom Waits qu’il faut regarder, sans oublier, au passage, de s’incliner devant la figure paternelle que notre allumé se reconnaît lui-même : le très chrétien Johnny Cash. Alléluia !

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