Rockwriting collectif

Tucson, Arizona. Une ville comparable à la nôtre, d’environ 500 000 habitants, entourée de chaînes de montagnes, berceau d’un collectif rock & folk haute voltige des plus diversifiés, Giant Sand. Ce mardi 2 décembre au Ciel. Patrice COEYTAUX

Insatiables amateurs de rock, pop et folk en tous genres, le nom de Howe Gelb vous est certainement familier. En effet, l’homme était venu jouer en solo il y a maintenant presque deux ans au Ciel et s’était promis de revenir nous voir avec son groupe Giant Sand. Promesse tenue, puisque Howe et ses tout nouveaux acolytes viendront déclamer les chansons de leur dernière sortie Provisions ce mardi, même salle même heure. Originaire de Tucson en Arizona, Giant Sand a dès le départ davantage été un collectif au casting variable qu’un groupe à part entière, les membres ayant d’autres projets musicaux en parallèle. Même si certains musiciens y ont officié particulièrement longtemps comme John Convertino et Joey Burns, protagonistes du groupe Calexico. Vingt albums édités, qui s’étendent de 1985 à aujourd’hui, et qui comptabilisent un nombre incroyable de collaborations avec des artistes reconnus de la scène pop folk indie américaine des deux dernières décennies (Cat Power, P.J. Harvey, Granddaddy ou encore Lambshop). Une liste longue comme un bras qui en dit long sur la renommée du groupe, et qui illustre joliment une partie de l’histoire du rock indé américain de cette période.La croisée des genres
Pour ce dernier opus, Howe Gelb a fait appel (histoire de changer ?) à des musiciens danois. Quatre ans après...Is All Over...The Map, le menu est resté quasiment le même. Un rock aux sonorités folk varié et rapidement identifiable grâce à la voix caverneuse et au phrasé haché typique de Howe Gelb (on pense immédiatement à Lou Reed), pour des textes nourris au désespoir et à la solitude. Un opus également composé de duos, avec des voix féminines comme Henriette Sennenvaldt d’Under Byen ou encore Isobell Campbell (chanteuse de Belle & Sebastian), et basé sur des guitares cristallines et une basse moelleuse à souhait. On trouve également sur Provisions des sous-couches mélodiques discrètes, faites de cuivres, de violoncelle. Un album qui sonne malgré tout moins « traditionnel » que les précédents, avec ce quelque chose de plus pop, mais qui n’abandonne pas pour autant ses racines westernisantes. Avec cette constante exigence dans le son et les intentions, la musique de Giant Sand flirte autant avec le jazz que le rock brut déjanté et « lâché » (on y retrouve même des accents métal, c’est dire), et ce sans oublier une grande part de finesse de jeu, remarquable et mesurée dans les ballades les plus calmes.Giant Sand
Mardi 2 décembre à 20h30
au Ciel

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