L'afro-funk nomade

Clin d’œil au Norwegian Wood des Beatles, le dernier album de Kéziah Jones, Nigerian Wood, enfonce le clou de la spécialité de l’artiste depuis quelques années : le mélange soul funk / afro-beat. L’ambiance générale du disque semble quelque peu aérienne, plus « endormie » que les albums précédents. Mais rassurons tout de suite les fans, la touche blufunk qui le caractérise tant demeure très présente, et quelques titres enjoués comme Lagos vs New York égayent quand même cet album métissé, suite logique d’une discographie constamment remise en question par l’artiste. Les chœurs présents tout au long de l’album relèvent les quelques mélodies molles du chanteur et l’emploi de cuivres divers comme la trompette ou la clarinette permettent à certains titres de planter des décors plus jazzy. Autre instrument exploité, le glockenspiel est utilisé de manières différentes, donnant à la fois un aspect ludique au morceau African Androïd et un côté plus onirique à My kinda girl, single de l’album. Violon et violoncelle sont également de la partie, notamment sur la ballade My Brother, un titre qui permet d’apprécier pleinement les sauts de gamme du chanteur. Le titre 1973 (jokers reparations) est un des titres les plus intéressants, alternant gimicks bluesy et passages guitare-voix dignes des premiers disques, pour un final à l’orchestration pop psyché des années 70. Nigerian Wood se veut évolutif, osé dans les mélanges de styles, et reste un bon disque qui promet une suite des plus favorables, même si la nostalgie de la fougue des débuts nous gagne.
Patrice COEYTAUXKéziah Jones
Dimanche 1er février à 18h
au Summum

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