Faut-il encore présenter The Herbaliser ? À l’intention des dissipés du dernier rang, lançons-nous quand même dans un bref rappel discographique. En 1995, Jake Wherry et Ollie Teeba, deux trublions électro londoniens passionnés de sonorités funk, soul, et hip-hop signent discrètement leur premier album, Remedies, sur le frétillant label Ninja Tune, rapidement suivi d’un successeur deux ans plus tard, Blow your headphones. En 1999 débarque un troisième opus, Very Mercenary, enrichi du flow versatile d’une pléiade de très bons rappeurs. Ambiances cinématiques, soul-funk 70’s, hip-hop nonchalant, la marque de fabrique Herbaliser est définitivement ancrée. De confidentiel jusqu’alors, l’encore duo passe au statut de « next big thing », et l’accueil public comme critique est dithyrambique. Avec ses deux (très bons) albums suivants, Something Wicked This Way Comes (2002), et Take London (2005), le groupe consolide son approche originale, tout en donnant une part prépondérante au versant instrumental de sa musique. Délaissant de plus en plus les samples au profit des contributions de vrais musiciens, The Herbaliser s’affiche désormais comme un véritable orchestre, redoutable d’efficacité en live. En 2008, la sortie sur le label allemand !K7 de Same as it never was renforce encore cette orientation : le hip-hop des débuts passe définitivement à la trappe pour mieux laisser la place à un authentique big band nu-soul teinté de jazz et de funk, porté par la voix de la jeune et talentueuse Jessica Darling. Une véritable renaissance pour The Herbaliser, entérinée par l’arrivée (imminente) d’un nouvel album live sur le même label, Band Session 2, histoire de boucler la boucle. A découvrir sans plus attendre !
DGThe Herbaliser
samedi 27 juin, sur le patio de la Maison de la Musique de Meylan, dans le cadre du tremplin Meylaziques The Herbaliser Band Session 2 (!K7 Records), sortie le 6 juillet
