Danse / Pour sa nouvelle création, Mourad Merzouki revient à ses premières amours : les arts de combat qu’il mêle au cirque en n’oubliant pas le hip-hop. Avec "Boxe Boxe", il ne renie rien de son parcours et l’enrichit aussi de la présence sur scène du détonnant Quatuor Debussy. Nadja Pobel
Dans la deuxième moitié de "Boxe Boxe", le hip-hop retrouve toute sa place. Les boxeurs-danseurs occupent la scène ensemble pour un somptueux jeu avec leur punching ball sur la musique du fidèle groupe AS’N. Et la preuve est faite qu’en s’aventurant sur le terrain des arts martiaux et du cirque, Mourad Merzouki n’a rien perdu de sa superbe qui l’a menée de ses premiers pas de hip-hop dans la rue à l’une des plus grandes scènes européennes dédiées à la danse. Le chemin parcouru est éblouissant. Merzouki peut désormais faire des clins d’œil avec humour aux critiques de danse qu’il moque gentiment à travers la figure de l’arbitre, un culbuto obèse, engoncé dans un costume rouge et noir. Une fois de plus, Mourad Merzouki et sa troupe signent une création d’une générosité rare où il n’y a que des premiers rôles, les musiciens se confondant avec les danseurs, faisant oublier le sérieux qui parfois accompagne la musique classique. Sous leur queue de pie, les musiciens du quatuor Debussy portent le pantalon du costume de Monsieur Loyal. Tout un symbole !"Boxe Boxe"
Jusqu’au samedi 9 octobre, à la Maison de la danse.