À Cannes, la semaine de l'ACID (Association pour le Cinéma Indépendant et sa Diffusion), qui aime à sa définir comme le Off du festival, fait figure de salon des refusés. On y trouve à la fois les films qui n'ont pas eu les honneurs d'être choisis dans les sélections officielles et parallèles — on se demande pourquoi parfois, comme dans le cas de La Bataille de Solférino, sur les écrans depuis quinze jours, qui vaut quand même mieux que Tip Top et La Fille du 14 juillet, pour rester dans le cadre franco-français — et des objets généralement inclassables. Car l'ACID, c'est le triomphe du docu intime ou engagé, du micro-budget et du world cinéma.
En témoigne la programmation de cette année, que le Comoedia reprend ce week-end : Andrew Kötting, auteur du remarqué Ivül, revient avec un documentaire folklo où deux Anglais font un canal trip de 250 bornes à bord d'un pédalo-cygne, Swandown ; Dominique Cabrera poursuit son travail de "filmeuse" façon Cavalier avec Grandir, qui relate sur dix ans la vie de sa famille ; après une peu convaincante tentative dans la fiction — Affaire de famille, avec Dussollier et Miou-Miou — Claus Drexel est allé à la rencontre des SDF parisiens dans Au bord du monde...
Mais la star de cette programmation, c'est une fois de plus Vincent Macaigne ; en plus de son rôle dans La Bataille de Solférino, il truste l'affiche du premier film de Sébastien Betbeder, 2 automnes, 3 hivers. D'un long-métrage avec Macaigne, on peut dorénavant attendre le meilleur comme le pire. On saura ce vendredi 4 octobre, où le film sera présenté en présence de son réalisateur, de quel côté la balance va pencher ce coup-ci...
La programmation ACID 2013
Au Comoedia, du 4 au 6 octobre