Jane Birkin chez les frères Lumière

La Fille prodigue
De Jacques Doillon (1981, Fr, 1h35) avec Jane Birkin, Michel Piccoli...

Alors que vient de débuter la rétrospective Varda, donnant l’occasion de (re)voir vendredi 16 septembre le portrait-fantaisie que la cinéaste avait consacré à la jeune quadragénaire — Jane B. par Agnès V. (1988) —, Jane Birkin a droit à “son” invitation à l’Institut Lumière. Une soirée en deux parties, forcément trop courte pour évoquer l’étonnante carrière de l’Anglaise aux “yeux bleus, cheveux châtains, teint pâle”. À elle seule en effet, la muse et interprète de Serge Gainsbourg puis de Jacques Doillon, a beaucoup plus accompli durant le demi-siècle écoulé en faveur de la place du Royaume-Uni dans l’Europe culturelle que nombre de ministres de Sa Gracieuse Majesté.

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Comédienne de cinéma, puis chanteuse presque par hasard ; femme de théâtre et de lettres, réalisatrice enfin (Boxes, en 2007), l’artiste Jane Birkin est aussi une belle personne, chaleureuse, inlassable soutien des droits de l’Homme — elle fut un précieux relai médiatique de Aung San Suu Kyi, à l’époque où la dissidente birmane était assignée à résidence.

À l’image de sa personnalité à multiples facettes, sa filmographie est riche d’œuvres éclectiques : s’y côtoient comédies, policiers et drames, sans exclusive. C’est La Fille prodigue (1980) opus ouvrant sa collaboration de trois films avec Jacques Doillon, qui a été retenu pour faire suite à la rencontre. Première incursion de l’actrice pour un rôle majeur dans un univers d’auteur non underground, ce drame n’est cependant pas dépourvu d’ambiguïtés. Jane y donne la réplique à l’un de ses partenaires de prédilection, Michel Piccoli, qui campe son père et avec lequel elle entretient des rapports troubles. Pourquoi fuir le bonheur d’un tel rendez-vous ?

À l’institut Lumière le mardi 13 septembre à partir de 19h

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