Danse / À peine présenté pour la première fois à Lyon, lors de la Biennale de la Danse, que ce spectacle arrive à La Rampe, à Échirolles. Notre avis ici !
Ils sont désormais dix ! Pour cette nouvelle création, taille XXL, tout juste née à la Biennale de la danse de Lyon en ce mois de septembre, le collectif Petit travers s'est démultiplié en faisant un long et très précis casting international. Pari réussi. Il se dégage de Nos matins intérieurs une parfaite harmonie pour dessiner des vagues ondulatoires lorsque les interprètes sont alignés, allumer un feu d'artifice (ou dégainer des tirs d'artillerie) lorsqu'ils sont planqués derrière leurs éléments de décor ultra modulables (des cubes gris) ou encore pour se lancer des tiges de bois dont la vitesse esquisse un dessin plus durable encore que leurs traditionnelles balles.
Ils et elles l‘annoncent : « Maintenant on est dans le concept. » Et c'est là que le bât blesse parfois, alors qu'ils sont encadrés par Jean-Charles Massera. Ce spectacle est trop parlé (une séance groupe de parole et une tergiversation sur le sens de faire encore des tournées à l'étranger...), alors même qu'ils excellent dans la fluidité de leurs mouvements, dans la puissance qu'ils dégagent et dans la déconstruction de leur pratique lors d'une session d'entraînement, bouteille thermos au sol. Eux qui ont l'habitude de travailler en musique live (ah, la batterie dans le mémorable Dans les plis du paysage !) s'associent au quatuor Debussy qui se fait discret, souvent, mais prend toute la lumière dans un magnifique duo. Que la musique se fonde dans ce travail circassien témoigne de leur unisson.
Nos matins intérieurs mardi 3 octobre à 20h à La Rampe, de 9€ à 31€