La vocation de Plug & Play, festival sis dans le microscopique Kraspek Myzik (60 places en bourrant bien) : «organiser un festival intra-muros avec une programmation un peu plus poussée que d'habitude.» Pour Olivier Ferrier, programmateur, la priorité est de «soutenir la nouvelle scène lyonnaise, mais pas que, avec des entrées à 5€ et un système de pass». Une manière de continuer le travail effectué tout au long de l'année par la petite salle de la montée Saint-Sébastien. Mais aussi l'occasion de présenter des artistes plus reconnus comme Slow Joe, Fabio Viscogliosi ou même Les Marquises, «susceptibles eux d'évoluer dans de plus grandes salles» : «Slow Joe ce sera un peu particulier, en acoustique, avec des guests. On est vraiment content de l'avoir mais je préfère parler des groupes émergents». Comme par exemple Paloma, Vesper Land ou Erwan Pinard, trois artistes qui tiennent à cœur au programmateur. Le festival qui a eu la bonne idée d'investir une période plutôt pauvre en concerts, le mois de janvier, sera ainsi l'occasion de faire de véritables et très certainement étranges rencontres comme Jesus Christ Fashion Barbe, Disco Doom ou Western Chocolat, dont les noms sont à eux seuls des découvertes. Si la première édition du festival était très axée folk, celle-ci se veut résolument plus rock avec une pincée d'électro. Avec en tête, le fantasme de lieux minuscules devenus mythiques par leur puissant pouvoir de défrichage : du CBGB new-yorkais à feu-le Pez Ner à Villeurbanne. C'est avec cette odeur de talent et de sueur mêlées, d'émulation et d'ouverture, que Plug & Play entend nous faire démarrer l'année. On n'est pas contre.
Stéphane Duchêne
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