Jour/nuit / Depuis quelques années, le festival qui avait gagné ses lettres de noblesse en proposant des nuits blanches à ses festivaliers met l'accent sur sa programmation de jour.
L'année dernière, — 20ᵉ édition du festival — les anciennes usines Fagor-Brandt ont accueilli leur ultime édition des nuits de Nuits sonores sur une seule scène. Parallèlement, le Sucre et le H7 ont aussi accueilli les sets et les lives du programme de nuit du festival.
Cette année, le H7 et le Sucre seront encore de la partie ainsi que la Sucrière et le Transbordeur ; prêts à accueillir les noctambules ne souhaitant pas s'arrêter de danser après minuit. « Ou même ceux qui souhaitent commencer leur soirée à cette heure-là », s'amuse Julien de Lauzun, directeur de production d'Arty Farty et directeur adjoint de Nuits sonores. Ces lieux accueilleront un peu moins de festivalières et festivaliers que les Grandes Locos, 50 000 personnes sont attendues aux Grandes Locos, contre 30 000 sur les soirées ‘'club'' ; confirmant un léger virage ‘'jour'' de Nuits sonores, déjà entamé depuis plusieurs éditions.
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Des pratiques festivalières qui changent
« Nuits sonores a réinventé son armature de nombreuses de fois, en s'adaptant aux lieux qu'on a pu trouver » précise Frédérique Joly, co-directrice d'Arty Farty et directrice de Nuits sonores. Le cahier des charges de Grandes Locos ne permet pour l'instant pas de faire de la friche un lieu de fête noctambule. « Il est de toute façon difficile d'arriver dans un nouveau lieu avec une programmation de nuit », précise Julien de Lauzun.
Frédérique Joly évoque aussi la tendance exprimée par le public. Depuis quelques années les programmes de jour sont de plus en plus populaires. « C'est pour ça que l'on n'a pas renoncé aux Grandes Locos alors que les jauges sont importantes. Pour l'instant les indicateurs sont encourageants. »
Elle évoque aussi le besoin d'offrir une expérience plus « club, intimiste », aux festivalières et festivaliers d'après minuit. « Finalement chacun vit son festival de façon différente, assez peu de personnes font tout le menu », conclut-elle.