Institution / C'est une période de transition qui s'ouvre pour la Cinémathèque de Grenoble, après un début d'année pour le moins tumultueux. Lancement d'un nouveau cycle de projections, mise en place de différents chantiers pour faire évoluer la perception de la structure... On fait le point.
Tout n'a pas été facile ces derniers temps pour la Cinémathèque de Grenoble, loin de là : départ en cours d'année de sa directrice Gabriela Trujillo, baisse drastique des subventions de fonctionnement... et, conséquence directe de ces deux premiers points, une programmation bien moins fournie qu'à l'accoutumée entre les mois de février et juin. Qu'on se rassure néanmoins, tout semble désormais reparti sur de bonnes bases, même si, comme nous l'explique la déléguée générale de la Cinémathèque, Anaïs Truant, il faudra encore attendre le début de l'année prochaine pour que les changements amorcés portent pleinement leurs fruits.
Parmi les objectifs visés, une équipe repensée, des financements pérennes, la mise en place d'une programmation plus collégiale, des liens renouvelés avec les différents partenaires, la création de nouveaux formats, un fonds revalorisé, une meilleure lisibilité des différentes missions de la Cinémathèque auprès du public... Et en toile de fond, la volonté de permettre au spectateur de « renouer avec le cinéma comme expérience ».
L'insoumission au programme
Entamé le jeudi 28 septembre dernier avec la projection du film Merci la vie de Bertrand Blier, le nouveau cycle de programmation de la Cinémathèque, qui s'étalera jusqu'à la fin de l'année à travers pas moins de 51 propositions, s'est donné pour mission d'explorer le thème, ô combien fertile, de l'insoumission. Une thématique abordée sous tous les angles, toutes les formes et toutes les coutures, à travers une vaste sélection de films issus de différents genres, périodes et nationalités. Parmi les œuvres les plus fédératrices, on citera ainsi Rosetta des frères Dardenne, palme d'or au festival de Cannes en 1999, le très beau Tomboy de Céline Sciamma, ou encore, plus inattendu, le classique des vidéoclubs La Revanche d'une blonde de Robert Luketic, avec une Reese Witherspoon étincelante. Et à l'autre bout du spectre, quelques chefs-d'œuvre extrêmement rares qui feront le bonheur des plus curieux, comme Soleil Ô de Med Hondo, Personnalité réduite de toutes parts de Helke Sander, ou encore le double programme du jeudi 12 octobre, qui regroupera les moyens-métrages Classe de lutte du Groupe Medvedkine de Besançon et Ce vieux rêve qui bouge d'Alain Guiraudie. On a déjà hâte d'y être !
Cinémathèque de Grenoble programmation détaillée de la saison sur www.cinemathequedegrenoble.fr