La légende veut qu'on les reconnaisse à leurs tatouages et/ou leurs phalanges coupées. Popularisés dans le cinéma occidental grâce au film de Sydney Pollack — précisément titré The Yakuza (1974) et revu lors du dernier Festival Lumière — les yakuzas sont au Japon des bandes mafieuses très différentes de celles pullulant en Italie ou aux États-Unis dans la mesure où elles s'affichent au grand jour, et sont même enregistrées par les autorités comme des “associations“. Ce qui ne les empêche guère de se livrer à leurs activités criminelles, inspirant un pan du cinéma nippon, des films de gangs reposant sur des trahisons (des codes de l'honneur, entre clans, entre “frères“, etc.).
Exhumés eux aussi lors d'un précédent Festival Lumière, les trois films de ce mini-cycle — Guerre des gangs à Okinawa (1971) et Combat sans code d'honneur (1973) de Kinji Fukasaku ; Femmes de Yakuza (1986) de Hideo Gosha — balaient un eiga (genre) original suscitant vocations et émules dans la nouvelle génération de l'île (voir Jugatsu, Aniki mon frère de Kitano), voire des références chez les cinéastes-cinéphiles sans frontières. À découvrir du 22 juin au 15 juillet à l'Institut Lumière.
Cycle Yakuza
À l'Institut Lumière du mercredi 22 juin au vendredi 15 juillet