Approche de l'indicible
Par Pascale Clavel
Publié Jeudi 24 mars 2011
Classique / La compositrice Edith Canat de Chizy termine bientôt sa résidence à l’Auditorium de Lyon. On dit qu’elle écrit une musique inclassable voire insaisissable, presque immatérielle. En l'écoutant pourtant au plus près, on trouve du corps aux univers qu’elle propose, on entend des rythmiques puissantes, des couleurs bien terrestres. «Je dirais que ma musique est principalement mouvante et qu'elle s'inscrit toujours dans une trajectoire qui tend vers l’ailleurs, mais je tiens beaucoup à la puissance des contrastes et à l'expression d'une grande énergie. En ce sens, elle n'est ni immatérielle ni spirituelle au sens où on peut l'entendre». Le parcours d’Edith Canat de Chizy est peu commun : études d’art et d’archéologie, de philosophie, de composition. Nourrie de tous ces savoirs, cette violoniste de formation compose une musique aux pâtes sonores multiples, aux univers contrastés. Son inspiration pour Pierre d'Eclair, œuvre pour orchestre donnée en création mondiale avec l’ONL fin mars, reste dans cette lignée, avec René Char comme socle. «La poésie de René Char rejoint certaines de mes aspirations profondes et c'est en ce sens qu'elle nourrit ma musique». Edith Canat de Chizy qui a été plusieurs fois en résidence auprès de différents orchestres, affirme que «c'est chaque fois une découverte passionnante et une occasion de rencontres, avec les musiciens. C'est aussi un moment qui permet de faire le point sur sa musique, de par les concerts, les échanges avec les chefs d'orchestre et le public».Création mondiale d’Edith Canat de Chizy
À l'Auditorium de Lyon
Jeudi 31 mars et samedi 2 avril
