Berges / Cette fois c'est sûr, c'est la dernière. Mais pas la moindre nous prévient-on d'ores et déjà. Avec 31 Guinguettes réparties entre la Passerelle du Collège et le Pont de la Guillotière, plus de mille tonnes de sable, pléthore de transats et kyrielle de parasols, la troisième édition du Quai des Guinguettes débute le 8 juillet pour dix jours de vacances sur Berges. Fort du réel succès populaire rencontré lors des éditions précédentes, avec plus d'un million de visiteurs en 2004, Gérard Collomb, maire de Lyon, a prédit "une édition plus festive et plus solidaire". Et plus onéreuse. Le budget de la manifestation a été revu considérablement à la hausse et, avec 150 000 E l'an dernier pour 252 000 E cette année, Gérard Collomb est bien décidé à faire des Guinguettes une vitrine de la Ville à venir, celle des "espaces reconquis". Une vitrine peu alléchante selon certains, où 100 000 personnes se croisent chaque jour, au cœur d'une multitude de brasseries et de restaurants, délocalisés en bord de Rhône pour l'occasion. Conscient des critiques, le Maire a tenu à rassurer les Lyonnais : "cette année, on ne fera pas que consommer". Les berges du Rhône s'ouvrent à l'ensemble des musiques du monde, au cinéma, au cabaret, au théâtre, aux marionnettes, au cirque...Gérard Collomb est formel : " il faut que les cultures présentes dans notre ville puissent être représentées ; il y en aura pour tous les goûts, du hip-hop au musette ". Les Guinguettes accueillent entre autres le Ninkasi avec au programme concerts, dance-floor hip-hop, salsa et world. Y Salsa entre dans le bal avec musette, samba, tango et java. La Fée verte et le DV1 ne résistent pas non plus à l'appel du Rhône, suivis par Arty Farty et Dandelyon, qui s'associe avec le Sirius pour une série de concerts et de sets DJ. Et pour ceux que les frétillements au soleil épuisent d'avance, la Guinguette Cinoche (notre préférée sur le papier) propose projections et rencontres avec des professionnels autour du cinéma populaire. L'an prochain, travaux d'aménagement des Berges obligent, les Guinguettes quitteront, au moins provisoirement, nos rives. Dorotée Aznar
