Où se caser cet été du 17 au 23 juillet ?

À chaque jour, sa sortie. En journée ou en soirée. Dehors ou dedans (oui on peut s'aérer la tête à la maison). Gratuit ou pas. Voici des idées.

Lundi 17 juillet / FILM DE LA SEMAINE

Les Algues vertes

Journaliste d’investigation travaillant occasionnellement pour une grande radio, Inès Léraud s’intéresse à une série de morts en Bretagne attribuées à des algues vertes. Cherchant à comprendre les raisons de leur prolifération, elle reçoit intimidations et menaces d’une partie du monde agro-industriel…

L’enquête initiale était polémique, la BD qui s’en était inspirée avait remis une pièce dans la machine ; on peut s’attendre à ce que le film adapté de cette dernière continue à remuer la vase saumâtre et méphitique que d’aucuns auraient aimé laisser pourrir sans bruit. Nommant sans crainte ceux qu’ils accusent d’être responsables de l’eutrophisation, donc prolifération de ces marées toxiques (les tenants de l’agro-industrie), Les Algues vertes suit de manière assez classique le parcours d’une lanceuse d’alerte confrontée à l’intimidation physique, au déni et à l’impuissance des politiques ou de ses employeurs face aux lobbies économiques. Si l’on ne s’étonne guère de trouver Pierre Jolivet à la réalisation d’un film socialement engagé, ce n’est pas Céline Sallette qui marquera les esprits : elle est égale à elle-même, à la limite de la transparence. Plus surprenantes s’avèrent les interprétations de Julie Ferrier, en veuve de victime, et de R. Jonathan Lambert dans la peau d’un élu façon Loïg Chesnais-Girard, le président de la région Bretagne.
De Pierre Jolivet (Fr. 1h47) avec Céline Sallette, Nina Meurisse, Julie Ferrier…

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Mardi 18 juillet / Fanfare

Despuès

Tous les mardis de juillet, place au cirque et à la musique dans divers lieux de plein-air de Saint-Genis-Laval. La salle La Mouche programme ce jour Despuès de la cie La Belle image, sorte de chorale aux airs de merengue colombien, de sonorité bolivienne et un peu de mélodies péruviennes… Ils sont rien moins que 13 !
Au Parc du gymnase Équinoxe (Saint-Genis Laval), à 19h30 ; entrée libre

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Mercredi 19 juillet / Cirque

Baïna[na]

Le collectif de jongleurs / danseurs G. Bistaki arrivent de leur Haute-Garonne pour une "satire poétique et jubilatoire" accessible dès 5 ans disent-ils. Dans leurs costumes blancs très élégants, avec des pelles à neige, quatre hommes sont confrontés à une abondante source d'or jaune. Que faire de cette manne de richesse ? S'amuser avec !
A la ZAC Gratte-ciel (10 rue Chomel, Villeurbanne) à 19h ; entrée libre

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Jeudi 20 juillet / FILM DE LA SEMAINE

Les Ombres persanes

Farzineh surprend son époux Jalal en route vers une destination inconnue. Elle le suit et constate qu’il se rend chez une femme dans un immeuble. Le soir, face à ses dénégations, elle se rend à nouveau à l’adresse et découvre que Farzineh et Jalal ont des sosies parfaits, Bita et Mohsen, eux-mêmes mariés…
On doit à l’auteur du (trop) mésestimé Pig (2018) cette histoire de doubles à la lisière du fantastique cronenbergien, où le spectre du rationnel ne cesse de déjouer les poussées du surnaturel. Et si Farzineh, enceinte et ne pouvant prendre son traitement habituel, était en proie à des hallucinations ? Et si Farzineh et Bita étaient des jumelles qui s’ignorent ? Et si, et si… Reste que ce surgissement d’alter ego tombe à point nommé pour révéler la personnalité intérieure de chacun et que des apparences similaires peuvent abriter des caractères totalement opposés. Captivant thriller psychologique, Les Ombres persanes bénéficie de la subtilité d’interprétation des deux comédiens Taraneh Alidoosti et Navid Mohammadzadeh — figures familières du cinéma iranien — composant chacun deux personnages réellement dissemblables. Mais aussi de la réalisation immersive de Mani Haghighi  offrant de Téhéran un visage inhabituel (rappelant certains polar tournés Séoul ou Tokyo) : sous une pluie quasi-ininterrompue. Le ruissellement sur les pare-brise qui en résulte confère à l’image une texture floue renforçant l’impression de confusion entre les individus, comme il suggère un regard embrumé de larmes…

De Mani Haghighi (Ir.-Fr., 1h47) avec Navid Mohammadzadeh, Taraneh Alidoosti, Vahid Aghapoor…

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Vendredi 21 juillet / Expo

Diego Guglieri Don Vito et Georges Rey

Figure lyonnaise (et au-delà) des films expérimentaux et de documentaires sur le mouvement punk, Georges Rey présente à la BF15 des vidéos beaucoup plus contemplatives qu’à l’accoutumée : sa caméra tourne autour d’un bouquet de fleurs, trace un chemin à travers des herbages, suit le parcours tranquille d’un canard… En résonance à ces films, le plus jeune artiste Diego Guglieri Don Vito recouvre de couleurs vives (tels des ciels variant du bleu au rouge enflammé) les murs, les stores et quelques transats de la galerie. Dans son imaginaire, la couleur est une quatrième dimension de notre univers : belle proposition poétique et esthétique !

A la Galerie La BF15, jusqu’au samedi 29 juillet ; entrée libre

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Samedi 22 juillet / Goûter

Les meilleures glaces responsables

Il fait chaud. Alors voici deux glaciers d’enfer, qui ont le mérite d’être engagés dans la même démarche : fruits de saison, ingrédients locaux, cornets maison, zéro déchet. D’abord Unico. En bas des Pentes, Tiago Barbosa et Julia Cano turbinent uniquement des produits locaux et de saison. Ici, pas de sorbet abricot en hiver ! Il faut donc en profiter maintenant, ainsi que d’associations plus délirantes comme petit pois et mûre ou thé noir et geranium.
Ensuite Page. Le camion de glaces a pris boutique dans le 7^e, près de la place Saint-Louis. Aux manettes, Agathe Pougnet et François Simon envoient dans des cornets maison, des crèmes glacées au lait bio et des sorbets aux fruits d’Isère (où se situe leur atelier). Ne pas manquer la rhubarbe ou encore melon-gin.

Page : 51 rue de la Thibaudière, Lyon 7e, du mar au sam de 10h à 13h et de 14h à 19h, dim de 9h à 12h - 3, 50€ la boule
Unico :  91 montée de la Grande Côte, Lyon 1er, tlj de 11h à 21h - 3, 70€ le petit format (une ou deux boules)

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Dimanche 23 juillet / Cyclisme

Dernière étape du Tour de France

Ah, qu'on l'aime ce dimanche d'arrivée du Tour de France, à regarder, moitié assoupi dans la torpeur moite de la 8e canicule estivale, des coureurs faire semblant de rouler en vidant des coupettes de Champagne en plastique avant de décaler mille fois les Champs-Elysées comme des dératés pour faire les beaux devant la famille. À la fin en général, le dernier sprinteur ayant franchi la montagne gagne au sprint. Le résultat du général, lui, étant déjà connu depuis la veille. Puis cette angoisse, qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire, demain, lundi, quand auront repris les diffusions d'Affaire conclue ? Vertige de l'été. Sur France 2, à partir de 16h
Sur France Télévisions, à partir de 16h