C'est donc La Tête haute qui fera l'ouverture du 68e festival de Cannes ce mercredi 13 mai. Choix étonnant sur le papier, largement justifié une fois le film vu — il aurait même pu prétendre à la compétition — qui augure d'une sélection française placée sous le signe du réel et du social — Stéphane Brizé avec La Loi du marché, qui sort ce 19 mai, et Jacques Audiard avec Deephan sont attendus sur le même terrain. Cela fera sûrement contraste avec le reste d'une compétition plus glamour et grand public que les années précédentes, avec une pléthore de stars dans les films choisis — de MacConaughey à Fassbender, de Cate Blanchett à Léa Seydoux — mais aussi plus ouverte sur des nouveaux cinéastes : Yorgos Lanthimos (The Lobster), Justin Kurzel (Macbeth), Joachim Trier (Louder than bombs), Michel Franco (Chronic) ou Denis Villeneuve (Sicarios) seront pour la première fois dans la top list du festival, aux côtés d'habitués comme Moretti, Sorrentino, Gus Van Sant, Hou Hsiao Hsien et Kore-Eda. Quelques événements en séance spéciale ou hors compétition (Love de Gaspar Noé, Vice Versa de Pete Docter ou le Mad Max Fury road de George Miller), Un certain regard sous le signe des cinémas du monde (avec quand même Weerasethakul, Porombuiu, Muntean, Kawaze et Mendoza) plus la forme renouvelée de la Quinzaine des réalisateurs (avec le chef-d'œuvre de Desplechin, Trois souvenirs de ma jeunesse, en tête de pont) augurent d'un festival dense et hétéroclite.
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