Tour d'horizon de la saison

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Live! The Realest MC

Maison de la Danse

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Danse / Pas de gueule de bois à craindre après la Biennale de la Danse en septembre : la saison se poursuivra sur un rythme trépidant.

Urbanités

Les danses urbaines ont aujourd'hui un sens tellement large qu'on ne sait plus trop de quoi il s'agit. Qu'importe ! À Lyon, elles iront du hip-hop au 12e Festival Karavel (du 10 octobre au 4 novembre, avec des invités prestigieux comme Bruce Ykanji, Jann Gallois, Bianca Li...) ou du chorégraphe américain Kyle Abraham (du 11 au 13 octobre à la Maison de la Danse) jusqu'au krump de la jeune Nach (du 8 au 9 mars à la Maison de Danse) et aux rituels urbains rocks de l'incontournable Hofesh Shechter. Ce dernier, dans Grand Final pour dix danseurs et six musiciens (du 15 au 19 janvier à la Maison de la Danse), évoquera rien moins qu'une sorte d'état apocalyptique du monde actuel, entre attentats, frontières murées et guerres.


Les grands récits

Danse et narration ne font pas toujours bon ménage, mais cette année la Maison de la Danse, notamment, se risque aux grands récits et aux grands ballets ! Avec par exemple : Noé conté par Thierry Malandain et le Ballet de Biarritz (du 18 au 22 décembre), le classique Don Quichotte revu et corrigé par la Compagnie Nationale de Danse d'Espagne et ses... cinquante interprètes ! (du 8 au 13 février), la transposition de la fable d'Ibsen Peer Gynt par le Suédois Johan Inger et le Ballet Theater Basel (du 12 au 17 mars)... Et, cerise sur le gâteau, William Kentridge présentera, avec une compagnie de marionnettistes, sa mise en scène de l'opéra de Monteverdi, Le Retour d'Ulysse (du 29 mars au 4 avril).

Si vous avez envie de légèreté et d'humour, sachez que l'étonnante Sud-Africaine Dada Masilo relira la Giselle de Théophile Gautier, avec force percussions et ancrage dans le présent (du 3 au 7 octobre).


Sûres pointures

Deux gros calibres, au moins, à l'affiche de cette saison danse ! L'israélien Ohad Naharin, avec la Batsheva Dance Compagny, présente son Last Work (2015) à la Maison de la Danse du 28 novembre au 1er décembre. Une pièce ample pour dix-huit interprètes qui est à nouveau une ode au mouvement et qui « emmerde la symétrie ».

Et du côté de l'Opéra, le Ballet ne cessera en avril (du 4 au 19 avril) d'arpenter l'œuvre néo-classique du tchèque Jiří Kylián. Avec deux reprises : Bella Figura et Petite Mort. Et quatre inédits pour le Ballet : Falling Angels, Wings of Wax, Gods and Dogs et 14'20''.


Postmodern Dance

Aux États-Unis, dans les années 1960, la postmodern dance remet les compteurs à zéro et s'en va danser sur les toits de New York, accueillir des pratiques amateurs, envoyer paître la figure de l'artiste romantique... La Maison de la Danse et l'Opéra nous font redécouvrir ce mouvement libérateur et vivifiant à travers un Archipel et deux de ses grands acteurs : Trisha Brown (Hommage à Trisha Brown par le Ballet de l'Opéra à la Maison de la Danse du 24 au 26 janvier) et Merce Cunningham (soirée anniversaire Cunningham à l'Opéra du 9 au 11 novembre). Au printemps, le Ballet de Lorraine rendra encore hommage à Cunningham avec Rain Forest, et présentera une pièce de Miguel Gutierrez en écho avec l'œuvre de Cunningham (du 8 au 9 avril à la Maison de la Danse).


Moi-jeu

En lançant il y a trois ans ce drôle d'événement qu'est le Moi de la Danse, les Subsistances ont touché juste en installant la danse dans la durée (un mois, et des rencontres-discussions avec de grands acteurs de la danse contemporaine) et dans l'une de ses problématiques essentielles : l'exploration de l'identité (individuelle et collective) à travers le corps et l'intime. Le programme de la 4e édition (du 23 janvier au 10 février) est tout bonnement somptueux ! On y retrouvera notre chorégraphe fétiche et d'origine américaine, Mark Tompkins pour un solo introspectif et émouvant, sur des tubes pop rock. Mais aussi le jeune collectif Es, le chorégraphe suisse Thomas Hauert (dont on ne pense que du bien), et... Jan Fabre ! L'artiste flamand présentera un solo masculin (habituellement il concocte ses solos pour ses muses), Attends, attends, attends..., dialogue imaginaire entre un fils et son père.

Aux limites de la danse, on notera aussi que les Subsistances présentent en novembre (dans le cadre de leur Best off) trois pièces remarquables, signées respectivement Tânia Carvalho, Steven Cohen et David Bobée & Ronan Chéneau.

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