7 pièces à ne pas rater en juin

Les festivals battent leur plein. En salles comme en extérieur, de grands artistes sont dans la (les) place(s). Voici où ils se donnent.

Les fils conducteurs

Aller entendre les mots de Guillaume Poix, un de nos meilleurs dramaturges actuels, sollicité par tant de metteurs en scène comme Lorraine de Sagazan récemment. C’est le collectif Satori, via Fabrice Henry, qui s’empare, là, de l’histoire d’un jeune photographe franco-suisse qui part en reportage au Ghana, observer le désastre écologique d'une montagne grandissante d’ordures.
Au Théâtre des Clochards Célestes
Du 7 au 11 juin


Multi-reporté par le Covid, ce spectacle est accueilli au final par les Nuits de Fourvière, le festival UtoPistes et les Célestins où il se joue. Le duo des Baro d’Evel a pour habitude de fabriquer des spectacles de cirque tout en douceur, avec quelques oiseaux. Longtemps sous chapiteau avec « Bestias » notamment, ils sont en salle, en noir et blanc, pour questionner ce qu’il reste quand on a tout enlevé. Probablement le petit bijou du mois à ne pas rater malgré la frustration de ne pas voir l’autre volet de ce diptyque, « Falaise ».Au Aux Célestins
Du 13 au 17 juin



Illusions 

Olivier Maurin est un maître pour mettre au jour les sournoises fêlures et les sentiments aussi cruels que puissants. Déjà dans "En courant, dormez" d'Oriza Hirata, il faisait place aux non-dits et aux murmures. Ici, grâce à ses comédiens d'une précision d'horloger, il traque les sentiments de ce vieux Dennis. Il y a du "Amour" de Haneke ici et le premier monologue qui ouvre le spectacle est de ceux que vous gardez longtemps avec vous.
Au Théâtre de l’Elysée
Du 14 au 17 juin


En son lieu

Solo du danseur hip-hop Nicolas Fayol chorégraphié par Christian Rizzo qui « met en tension le paysage extérieur et intérieur, l’habitat et le corps ». Ce musicien rock, styliste et plasticien né à Cannes en 1965 et qui s’est tourné vers la danse dans les années 1990 revient avec aux Subs présenté ce travail accompagné d’une installation vidéo sous les arcades de la cour.

Aux Subs
Jeudi 22 et vendredi 23 juin


William Forsythe
 


Chorégraphe fétiche de l’Opéra de Lyon, l’Américain William Forsythe sera à nouveau à l’honneur par le Ballet qui (re)présente trois ses pièces phares : le quatuor anatomique et complexe N.N.N.N. (2002), le profond et mélancolique Quintett (1993) sur la musique de Gavin Bryars, et l’époustouflant de vélocité et de virtuosité One Flat Thing, reproduced (2000). Une quinzaine de danseurs y sont presque littéralement projetés au milieu d’un labyrinthe composé de grandes tables, se déplaçant entre, ou en-dessous, au-dessus, avec une précision à couper le souffle !
À l’Opéra de Lyon
Du 24 au 29 juin


Lorenzaccio

En plein air, du 24 juin au 1er juillet, retour pour la 7e fois (!) aux Nuits de Fourvière (mais dans la cour du lycée Saint-Just) des Comp. Marius, ces Flamands qui savent poser une dramaturgie claire sur des textes populaires. Après Pagnol, Dickens ou Marcel Carné, ils adoptent Alfred de Musset et Lorenzaccio, sur ce cousin de la Renaissance italienne en lutte avec son illustre famille qui vit au rythme des vengeances. C’est Waas Gramser qui met en scène cette troupe qu’elle a co-fondé avec l’un des acteurs. Comme toujours avec eux, l’accueil du public se fait aussi avec des saveurs à déguster comme des biscuits italiens et un vin de la botte.
Dans la cour du lycée Saint-Just (Lyon 5e)
Du 24 juin au 1er juil



Les Messagères

Elles sont arrivées à Lyon il y a presque deux ans. Une dizaine de jeunes Afghanes ont fui avec une centaine d’autres leur pays soudain aux mains des talibans. Elles faisaient du théâtre et ont été prises en charge par les villes de Lyon et Villeurbanne grâce à la mobilisation du TNG et du TNP, là où elles vont fouler le grand plateau, dirigées par Jean Bellorini dans une adaptation de l’ « Antigone » de Sophocle. Voici leur chœur de guerrière. Avant probablement d’exercer un autre métier que celui-ci. Car en deux ans elles ont grandi, sont devenues majeures et leurs désirs ont bougés. Ce moment-là est d’autant plus attendu.
Au TNP 
Du 28 au 30 juin

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