Lumet et Gitai à l’Institut Lumière, une nouvelle ciné-collection, le meilleur du cinéma français aux Alizés… La cinéphilie lyonnaise s’activera de belle manière au prochain semestre.
Christophe Chabert
Alors que l’intégrale Tavernier se poursuit (et se conclura par un week-end où l’ami Bertrand livrera ses coups de cœur en matière de cinéastes américains), l’Institut Lumière annonce déjà la suite, alléchante. D’un côté, une rétrospective Amos Gitai, chef de file du cinéma israélien, dont on pourra redécouvrir les œuvres de fiction, mais aussi certains de ses documentaires, part la moins connue de sa filmographie. Soyons honnêtes, Gitai n’est pas le cinéaste préféré de la maison, mais ce cycle sera peut-être l’occasion d’une saine réévaluation. En revanche, on pousse des hourras enthousiastes à l’annonce de la rétro Sidney Lumet. Cinéaste capital et encore sous-estimé, il a signé quelques chefs-d’œuvre dans les années 70 (
The Offence,
Le Gang Anderson,
Serpico,
Un après-midi de chien,
Network et
Le Prince de New-York) avant de poursuivre une carrière solide émaillée de coups d’éclat, dont le dernier en date est
7h58 ce samedi-là (claque officielle de 2007). On en reparlera, c’est sûr ! À suivre toujours à l’Institut, un week-end animé par Jean Douchet autour du grand Milos Forman. La Ciné-collection du GRAC prépare aussi son deuxième semestre. Cette séance mensuelle et itinérante (25 salles l’accueillent dans toute l’agglomération !) proposera, après l’électro-choc Mad Max en janvier, un retour aux classiques avec l’indémodable et copieusement copié
Fenêtre sur cour, le virevoltant
Tous en scène de Vincente Minnelli ou la belle version restaurée de
Lola Montès (on vous en parlait il y a quinze jours). Plus récents, le très beau film de Paul Newman
De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites et le caustique
Parfum de femme de Dino Risi complètent ce catalogue hiver-printemps. L’occasion de rendre hommage à deux personnalités importantes disparues récemment.
French touchLe cinéma français se porte bien, merci. La preuve avec la prochaine édition de Drôle d’endroit pour des rencontres aux Alizés de Bron. L’ouverture et la clôture constituent deux événements de taille : la présentation de
L’Autre de Pierre Trividic et Patrick Mario Bernard, réalisateurs de l’excellent
Dancing, qui adaptent une nouvelle d’Annie Ernaux avec Dominique Blanc (lire portrait en page 16) ; et celle de
Welcome, le nouveau Philippe Lioret deux ans après l’acclamé
Je vais bien ne t’en fais pas. Entre les deux, Agnès Jaoui, Ursula Meier ou René Féret seront les invités de ces rencontres, qui se distinguent aussi par une sélection de documentaires, genre dans lequel la France a brillé en 2008.
