Critique / Pierre Pradinas met en scène deux courtes pièces d'Eugène Labiche au Théâtre de la Croix-Rousse, 29 degrés à l'ombre et Embrassons-nous Folleville. Deux pièces radicalement différentes pour un voyage d'1h40 dans l'univers de l'auteur.Dorotée Aznar
Le temps d'un changement de costumes et de décors écalir et les acteurs réapparaissent sur scène. Autres lieux, autres temps, Embrassons-nous Folleville nous transporte chez le marquis de Manicamp qui s'est mis en tête de marier son impétueuse fille Berthe au pauvre Folleville qui en aime une autre mais ne parvient ni à contrarier le marquis ni à résister à ses excessives marques d'amitié à son égard. Un vaudeville où l'amour, quelles que soient ses étranges manifestations, triomphe évidemment in extremis. La petite troupe composée par Pradinas (Romane Bohringer, Gérard Chailloux et Thierry Gimenez notamment) réussit un doublé gagnant. On se laisse emporter par l'envie et l'énergie communicative des comédiens qui prennent un plaisir évident à se glisser dans la peau de personnages caricaturaux mais savoureux. Légères, drôles, enlevées et piquantes, ces deux petites comédies composent un tableau des plus agréable à regarder.29 degrés à l'ombre + Embrassons-nous Folleville
Au Théâtre de la Croix-Rousse jusqu'au samedi 27 mars.