Festival / Une 26e édition, et Jazz à Vienne confirme son goût pour le retour aux sources, à la fois dans son fonctionnement et dans sa programmation. D'abord, son fondateur Jean-Paul Boutellier règle enfin la question de sa succession : il n'y en aura pas. Après deux coups manqués -une première histoire de comptes "mal gérés" par Jacques Launay et un passage éclair de Philippe Delberghe- puis la suppression pure et simple du poste de directeur à la tête de Vienne Action culturelle, l'association organisatrice du festival met fin à la saga. "Ça va finir par faire 'secte' toutes ces histoires", sourit Jean-Paul Boutellier. Qui reste donc le "gourou" emblématique du festival, et assoit son hégémonie avec une programmation aux petits oignons, très à son goût : hommage aux grands saxophonistes, musique louisianaise originelle, le tout servi par des vétérans virtuoses. Sonny Rollins ou Benny Golson joueront des coudes avec quelques événements phare, dont le concert des frères Belmondo accompagnés par Yusef Lateef, l'un des piliers du hard bop à la grande époque dizzy-gillespienne. John Zorn, génie de la scène avant-gardiste new-yorkaise, compte évidemment comme l'un des poids lourds. On n'échappera pas à la nuit du Brésil, mais le projet hybride polar et musique, Dum Dum, fait la nouveauté. Enfin, malgré le sample improbable de Claude François subrepticement glissé par Laurent Garnier dans sa prestation l'an dernier, l'électro n'a pas été rayée de la programmation. La fusion ne convainc pas encore à Vienne, considérée comme une mixture souvent facile, mais des afters plus dancefloor sont prévues à la Verrière, et le quartet Electro Deluxe s'affiche pour la seconde fois. Dalya DaoudDu 29 juin au 23 juilletAu théâtre antique de Viennewww.jazzavienne.com
