La cinéphilie lyonnaise est en fête cette semaine avec deux petits festivals aux programmations allant du bis au classique maudit : le Festival de l’an 2000 et le Festival (Re)connaissance.
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Alors qu’il s’en prépare un gros — on en reparle très vite… voilà cette semaine deux petits festivals de cinéma aux programmations fort recommandables. À commencer par la nouvelle potacherie signée AOA prod. Après avoir réveillé Lyon en juin 2008 avec un Festival du zombie ayant pour point d’orgue une stupéfiante marche dans les rues de Lyon (où plusieurs centaines de gars et de filles déambulaient la tronche ravagée en poussant des râles angoissés), l’association remet le couvert en changeant de thème. Finis les morts-vivants, bonjour la science-fiction ! A priori plus sérieux, le sujet est d’emblée désamorcé par l’intitulé de la manifestation : le Festival international de l’an 2000. Autant dire que ce futur-là a déjà un goût délicieusement daté, ce que le choix des films diffusés au Cinéma Opéra confirme : par exemple, Invasion Los Angeles du maître Carpenter, hommagé à l’Institut Lumière et dans ces colonnes il y a un mois, raconte une invasion extra-terrestre où les aliens deviennent banquiers, présentateurs télé, hommes politiques, traders, et oppriment le peuple (chômeurs, SDF, prolos) à coups de messages subliminaux diffusés sur les ondes cathodiques. Le premier qui dit que ça lui rappelle la France d’aujourd’hui sera mis en garde-à-vue ! Ce grand film sera suivi de merveilles kitsch (Planète interdite, avec Robby le Robot !) et d’authentiques nanars comme le fameux Starcrash, fleuron du bis italien pompant sans vergogne le Star Wars de Lucas. En bonus, une projection gratuite et en plein air du mythique Rocky horror picture show et un nouveau Zombie day se chargeront de mettre l’ambiance.Aime le mauditQuel est le point commun entre La Nuit du chasseur, La Porte du Paradis et La Règle du jeu ? Aujourd’hui considérés comme des monuments incontournables du cinéma, ces films ont été rejetés violemment à leur sortie, par la critique comme par le public. Seul le temps à transformé ces films maudits en purs classiques. C’est tout le sujet du festival (Re)connaissance qui se tiendra au CNP : les étudiants de Lyon 2 présenteront ces œuvres mésestimées et chercheront, à travers des discussions avec les spectateurs, à comprendre ce qui a tant choqué les spectateurs de l’époque. Les choix sont parfois étonnants (La Vie est belle de Capra, couvert d’éloges et d’oscars à sa sortie, est plutôt un contre-exemple), mais la qualité des films est indiscutable. Et revoir sur un grand écran Le Nouveau Monde, chef-d’œuvre absolu de Terrence Malick, est une proposition qui ne se refuse jamais !Festival international de l’an 2000Au Cinéma Opéra, du 10 au 14 juinFesitval (Re)connaissanceAu CNP, du 10 au 16 juin
