La Jeune garde et Lyon populaire dissous par décret ministériel
Dissolution / Le Conseil des ministres a acté ce jeudi 12 juin la dissolution administrative de deux groupes militants : la Jeune garde, organisation antifasciste présente notamment à Lyon et Lille, et Lyon populaire, mouvement d'extrême droite. Un recours a été annoncé par la Jeune garde devant le Conseil d'État.

Photo : Réunion publique de Bruno Retailleau (ministre de l'intérieur), à la salle des fêtes de Belfort, le 24 mars 2025 © Thomas Bresson.
La dissolution de ces deux groupes s'appuie sur l'article L212-1 du Code de la sécurité intérieure, qui autorise le gouvernement à dissoudre par décret toute association ou groupement incitant à la discrimination, à la haine ou à la violence. Dans un communiqué publié dans la matinée, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a confirmé que les deux décrets avaient été adoptés lors du Conseil des ministres. Il avait annoncé cette intention dès le mois d'avril, en évoquant également la dissolution du collectif Urgence Palestine. Ce dernier n'a toutefois pas fait l'objet d'un décret ce jeudi.
La Jeune garde, créée en 2018, revendique une action antifasciste organisée en groupes locaux. Son porte-parole Raphaël Arnault, élu député LFI lors des législatives anticipées, est visé depuis plusieurs mois par des critiques venues de la majorité présidentielle et de la droite. L'organisation a annoncé qu'elle engagerait un recours devant le Conseil d'État. Lyon populaire, de son côté, est un groupuscule d'extrême droite lyonnais apparu publiquement en 2023, notamment lors de manifestations anti‑immigration. Le décret de dissolution n'a pas encore été publié au Journal officiel.